Lors de la 7e guerre démoniaque, plusieurs seigneuresses et seigneurs démons purent finalement accéder au plan primaire avec l'aide de mortels aliénés. Ne voulant pas laisser leur création périr, quelques déesses et dieux quittèrent l'Idylle pour leur livrer combat.
Le choc de cette rencontre fut quasi fatal pour le plan primaire. Bien que ces déités puissent de nouveau bannir les suppôts de Ka, Impératrice de l'Enfer, l'intégrité de leur création ne tenait plus qu'à un fil menaçant tous les mortels d'une extinction finale, leur âme perdue à tout jamais. Puisant dans leurs dernières réserves, ces déités maintenant quasi impuissantes réussirent à maintenir Tanhir en vie en sacrifiant le reste du plan primaire.
Il n'y plus d'étoile, d'astre ou même de poussière dans l'infini du vide, et Tanhir n'est plus une planète, mais un amalgame de lambeaux d'éléments primaires. Certains de ces lambeaux forment des iles qui flottent les unes autour des autres dans une mixtion d'air et de vapeurs d'eau qui forment des nuages.
Ces iles sont parfois un mélange hétérogène complexe où la vie continue son évolution, parfois simple, comme une masse d'eau ou de feu rageant prêt à détruire tout ce qui s'en approche. Autour de celle-ci semble tourner un point lumineux qui remplace le soleil et un point sombre qui apporte la nuit. Ce sont les portails vers l'Idylle et l'Enfer qui font office de cycle circadien.
Une seule nation a survécu pratiquement indemne de la fin des temps, l'Oligarchie d'Ostraca. Les puissants mages à sa tête ont réussi à tenir leur ile-continent en une seule pièce. Non sans d'énormes dommages structurels ou pertes de vie innombrables, leur civilisation a pu endurer et perdurer. Étaient-ils seuls à avoir survécu?
Il fallut à Ostraca plus d'un siècle pour développer des bateaux capables de voler. Toutefois, les deux siècles qui suivirent furent remplis de découvertes.
Après avoir découvert bien de nouvelles iles, de nouveaux peuples et de nouvelles civilisations, l'exploration est maintenant au coeur de la politique et de l'économie d'Ostraca.